Aujourd’hui à l’occasion de la journée pour un Internet sûr, j’ai pensé regarder avec vous les dommages possibles sur nos enfants. Je suis une maman de deux ados et je m’inquiète du temps d’écran et de la diminution de l’activité physique.
Internet n’est pas seulement une source d’information précieuse, mais un outil qui touche à presque tous les aspects de notre vie. C’est un lieu de fonctionnalité et de connexion illimitée, mais c’est aussi une source virtuelle de grande vulnérabilité pour nos enfants.
Sur la toile, il y a des réseaux extrêmement complexes, dont on ne peut établir ni la provenance ni la destination des informations, ce qui représente un risque non seulement pour notre vie personnelle, mais aussi pour celle de nos jeunes.
Internet et nos jeunes, quelques statistiques
Alors que les nouvelles générations sont de plus en plus avisées en matière de technologie et de plus en plus dépendantes d’Internet, elles sont très certainement exposées aux différents dangers qu’il représente. Le monde numérique joue un rôle considérable dans les activités quotidiennes des jeunes du XXIe siècle.
Au Québec, une enquête du CEFRIO révèle que 26% des ados de 13 à 17 ans passent trop de temps sur Internet de façon récréative. Selon la même étude, les adolescents de 15 à 17 ans passent plus de 20h en moyenne chaque semaine devant un écran d’ordinateur et ce, en excluant les autres médias, tels les téléphones intelligents, les tablettes etc.
Un communiqué de ADL, démontre que chez les adolescents de 13 à 17 ans, 90 % des garçons se considèrent comme des « gamers » contre 60 % des filles. Selon un autre rapport du CAMH, Un garçon sur cinq aurait des symptômes de dépendance aux jeux informatiques. Une situation plutôt préoccupante pour les experts en santé publique. Selon une étude de Jeunes en forme Canada, 46 % des jeunes canadiens se limitent à 3 heures ou moins de jeu actif par semaine, 63 % de leur temps libre est consacré à des activités sédentaires.
Les enfants ont perdu l’habitude que nous avions, ouvrir la porte et aller jouer dehors. Le déclin du jeu à l’extérieur dans la dernière décennie est important et constant. Nos jeunes sont de plus en plus organisés, transportés en voiture et devant un écran. Leur santé en est affectée ainsi que leur espérance de vie.
internet et Les Jeux en ligne
Avec l’Internet haute vitesse ainsi que le développement de la technologie des jeux sur ordinateur, on s’est retrouvés bombardés de centaines de jeux vidéo en ligne. Bien qu’ils soient un moyen amusant d’interagir socialement et d’encourager l’esprit d’équipe, ils comportent des risques que les parents doivent connaître.
Sans une supervision adéquate, les jeux peuvent se révéler dangereux pour les jeunes qui risquent de développer une dépendance. Avec la possibilité d’obtenir des primes et accessoires, les jeux vidéo offrent désormais des bonus attrayants qui s’obtiennent avec de l’argent, celui des parents bien sûr. Les enfants finissent par acheter ces bonus qui laissent un trou dans les poches de leurs parents.
Ce scénario se produit dans le monde entier, des enfants accumulent des historiques de crédit sur leurs jeux vidéo en ligne, et ce, sans en informer leurs parents. Ceux-ci très souvent moins informés que leur enfant en matière de technologie, ne s’en rendent compte qu’une fois trop tard. Non seulement ces dépenses affectent le portefeuille des parents, mais la dépendance a des conséquences plus néfastes.
Les Réseaux sociaux et ses dangers
Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation considérable du nombre de personnes qui utilisent les médias sociaux depuis le confinement. Selon une étude, 90 % des adolescents âgés de 13 à 17 ans vont sur des réseaux sociaux. 51% d’entre eux y seraient actifs quotidiennement.
Ces plateformes ont pour mission de créer des liens entre les gens et ce, à travers le monde. Cependant, à l’heure actuelle, nous pouvons facilement avoir accès à du contenu inadéquat, sexuellement explicite et inhumain. Ces contenus, nocifs pour nos jeunes, sont difficiles à contrôler. Ils exercent une influence néfaste sur la psychologie, en particulier sur les enfants.
Voici 3 publicités qui sensibilisent les parents aux dangers d’Internet et démontrent ce que nos enfants pourraient y voir :
Cela dit, il est possible d’utiliser ces plateformes de façon positive, pour tisser des liens, apprendre et découvrir des choses, plutôt que de partager et consulter du contenu web douteux.
Personne ne veut que ses enfants consomment ce type de contenu. Parce qu’il a une influence néfaste sur la santé psychologique et qu’il augmente significativement l’anxiété en général. La capacité des parents à surveiller ce que leurs enfants consomment sur les réseaux sociaux a ses limites. C’est pourquoi les spécialistes recommandent de contrôler le temps que nos enfants passent sur ces plateformes et de leur faire prendre du recul face à celle-ci.
Vous seriez certainement étonné de connaître le nombre de pathologies reliées de près ou de loin à l’Internet qui affectent les enfants partout dans le monde. D’autant plus que l’accessibilité croissante des services entraîne une utilisation excessive des appareils mobiles et autres.
En troquant l’exercice physique pour les jeux vidéo, les réseaux sociaux ainsi que l’accès quotidien au web, nos enfants s’exposent à une foule de problèmes : obésité, diabète de type 2, retard de langage, troubles du sommeil, anxiété, troubles de la vision, baisse des performances scolaires, difficultés dans les habiletés sociales, pour ne citer que ceux-ci.
Les différentes répercussions sur la santé sont bien réelles et la Direction de la santé publique recommande aux enfants de 5 à 17 ans un maximum de 2 heures par jour de loisirs devant un écran, ce qui est rarement respecté et surtout en temps de confinement et d’école à la maison.
Quelques Recommandations pour les parents
Pour la sécurité de nos jeunes, la prudence est de mise. Voici quelques règles simples pour encadrer l’utilisation d’internet au sein de votre foyer.
- Établir des règles claires de temps d’écran et les faire respecter
- Encourager le transport actif et les activités extérieures
- Montrer l’exemple
- Maintenir une bonne communication avec vos enfants
- Soyez ami avec vos enfants sur leurs réseaux Facebook, Instagram et autres
- Respecter l’âge d’utilisation et le temps d’utilisation
- Encourager vos enfants à sortir dehors peu importe la météo
- Instaurer une routine familiale.
- Cacher les appareils, le samedi, dimanche matin et au retour de l’école (Quand les enfants ne les voient pas, ça les incite à faire autre chose)
- Utiliser le contrôle parental et bloquer l’accès à Internet à certains moments dans la journée et la nuit.
- Faire des journées et des weekends sans écran
- Limiter le temps d’écran, idéalement avec les recommandations des spécialistes.
- Pas d’écran au moins une heure avant le coucher, idéalement deux
- Intéressez-vous à ce que votre enfant regarde
- Pas d’écran durant les repas et dans les chambres pour favoriser un bon sommeil.
- Regarder le temps d’utilisation de votre enfant avec lui et fixer des objectifs
- Inclure vos enfants et adolescents dans l’élaboration du plan familial.
- Expliquer et informer vos enfants sur les dangers des écrans
- Écouter et réécouter le documentaire Derrière nos écrans de fumée, présentement sur Netflix
- Lire le livre Jeunes connectés parents informés de Cathy Tétreault, éditions midi-trente.ca
- Passer un test de cyberdépendance et consulter un spécialiste au besoin pour vous aider vous ou un membre de la famille.
- Expliquer aux enfants que la limite de temps n’est pas une punition mais une occasion de faire autre chose.
Notre Verdict
En conclusion, comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, Internet peut être très dangereux pour nos jeunes. En tant que parent, il est justifié d’être inquiet et de chercher des solutions afin de minimiser l’impact négatif du web sur la santé de nos enfants et de toute une génération. Personnellement, il m’arrive de fermer le routeur, de cacher les appareils, d’inscrire un petit mot sur le téléviseur « va jouer dehors ☺ », ça fait du bien à tout le monde une petite pause plein air.
Avec un plan d’action clair, vous y arriverez, même si vous avez des moments de rechute ou de faiblesse, c’est normal, nous sommes tous des humains imparfaits et ce n’est pas grave, il faut continuer et surtout ne pas abandonner.
Bon courage!